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Culture et Actualité 269

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L'enfant comorien retenu à Roissy a été libéré

Publié le 2 Avril 2016 par Cyril Castelliti/Liberation.fr in Droit de suite

Terminal Roissy Charles degaul

Terminal Roissy Charles degaul

Le garçon de 8 ans était retenu dans la zone d'attente de l'aéroport depuis presque deux semaines.

Douze jours passés dans la zone d’attente de l’aéroport. Arrivé en France le 21 mars pour rejoindre sa tante, un Comorien de 8 ans est arrêté à la sortie de l’avion. Le motif : l’enfant voyage seul avec le passeport français de son cousin. Alors qu’il devait être rapatrié ce vendredi, le garçon a finalement été libéré, selon l’association La Voix de l’Enfant, citée par FranceTV Info. «Il a été remis au procureur de la République, qui décidera d’un placement de quelques semaines auprès des services sociaux ou d’une remise à sa famille» explique Martine Brousse, présidente de l’association.

Lui qui devait rentrer aux Comores restera donc en France. Face aux pleurs de l’enfant, le commandant de bord chargé de son rapatriement aurait refusé ce vendredi son embarquement. C’est finalement le juge des libertés et de la détention au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) qui a décidé, plus tard dans la journée, sa remise en liberté.

«Cela n’est plus acceptable»

Jointe par Libération, la présidente de l’association Martine Brousse se réjouit de la décision de la justice. «La présidente s’est adressée à ce petit bonhomme avec beaucoup d’humanité.» Un petit bonhomme «épuisé et apeuré» après plus de dix jours de rétention. Pour l’association, cet épisode doit permettre «d’aller plus loin». «Cela n’est plus acceptable. Nous allons nous mobiliser afin que les enfants puissent être accueillis dans des conditions décentes.» Son projet : convoquer une réunion interministérielle en compagnie du ministère des Affaires étrangères, qu'elle considère comme «le grand absent dans cette affaire».

La cour d’appel de Paris avait décidé vendredi dernier du maintien du garçon dans la zone d’attente «dans l’intérêt même de [sa]protection». Un choix rapidement contesté par La Voix de l’Enfant. «Il ne peut être justifié d’enfermer un enfant de 8 ans qui arrive sur le territoire, et encore moins au motif de sa protection», avait-elle déclarédans un communiqué. En juillet 2015, le Comité des droits de l’homme de l’ONU demandait à la France d’«interdire toute privation de liberté pour les mineurs en zones de transit».

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